Ce trouble est important pour moi car j’ai vécu moi-même un état de stress post-traumatique pendant de longues années. Et je poursuis actuellement des formations spécifiques à ce sujet pour offrir un accompagnement complémentaire et bienveillant aux personnes souffrant de ce trouble. En même temps, j’explore également les travaux du Dre Pascale Brillon, psychologue clinicienne, spécialisée en stress et en deuil post-traumatique ainsi que les travaux de Francine Shapiro qui a fondé et développé la méthode EMDR, chercheuse américaine et qui a reçu en 2002 le prix international Sigmund Freud décerné par le Congrès Mondial de Psychothérapie et la ville de Vienne.
D’emblée je tiens à préciser que mes recherches et mes études ont pour but d’approfondir mes compétences afin de garantir un accompagnement de qualité mais cela ne remplace absolument pas un suivi médical dispensé par un professionnel de la santé.
Le trouble de stress post-traumatique doit être diagnostiqué par un médecin et il se résume de la manière suivante conformément aux DSM-V (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) et la CIM-11 (Classification Internationale des maladies, publiée par l’OMS):
« Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) peut se développer après une exposition à un événement ou à une série d’événements extrêmement menaçants ou terrifiants. Il se caractérise par tous les éléments suivants:
1) Symptômes d’intrusion : revivre l’événement ou les événements traumatiques dans le présent sous la forme de souvenirs, flashbacks ou cauchemars intrusifs saisissants. Cela peut survenir via une ou plusieurs modalités sensorielles et s’accompagne généralement d’émotions bouleversantes, en particulier de peur ou d’horreur, et de sensations physiques intenses;
2) Symptômes de l’évitement : l’évitement de pensées et souvenirs de l’événement ou des événements, ou l’évitement d’activités, de situations ou de personnes rappelant l’événement ou les événements;
3) Effets négatifs sur les pensées et l’humeur : La personne est parfois incapable de se souvenir d’importantes parties de l’événement traumatique (amnésie dissociative).
La personne peut se sentir émotionnellement insensible ou déconnectée des autres. La dépression est fréquente et la personne présente moins d’intérêt envers les activités qu’elle aimait auparavant.
La personne se représente l’événement d’une manière qui peut être déformée, ce qui l’amène à se sentir coupable ou à blâmer les autres pour ce qui s’est passé. Le sentiment de culpabilité est également fréquent. Il se peut qu’elle ne ressente que des émotions négatives, comme la peur, l’horreur, la colère ou la honte et qu’elle soit incapable d’aimer ou de se sentir heureuse ou satisfaite;
4) Altération de la vigilance et des réactions : des perceptions persistantes d’une menace actuelle accrue, visible par exemple sous la forme d’une hypervigilance ou d’une réaction de sursaut accrue à des stimuli tels que des bruits inattendus. Les symptômes persistent pendant au moins plusieurs semaines et entraînent une déficience significative dans les domaines personnel, familial, social, scolaire, professionnel ou d’autres domaines de fonctionnement importants.
Autres symptômes
De nombreuses personnes atteintes de TSPT tentent de soulager leurs symptômes avec de l’alcool ou des drogues et développent un trouble lié à l’usage de substances.
L’hypnose vise à travailler sur ces symptômes et l’objectif premier est de sécuriser le consultant en remettant l’événement traumatique à distance dans le temps et dans l’espace. Cela permet aussi de changer la réaction émotionnelle associée au souvenir traumatique pour favoriser un apaisement.
L’hypnose s’avère également intéressant par sa similitude avec l’état de stress post traumatique. En effet, le processus de dissociation est une caractéristique commune à l’état de transe hypnotique et à l’état de stress post traumatique. L’effet de surprise et l’effroi créés par la soudaineté et le caractère inattendu de l’évènement traumatique jouent un rôle d’induction très puissant. Cela provoque chez « la victime ou le/la survivant(e) » une modification instantanée de son état de conscience soit une dissociation : le consultant est à la fois acteur et spectateur de son vécu.
Les phénomènes inattendus et/ou surprenants sont des moyens utilisés en hypnose pour faire entrer très rapidement une personne dans un état de transe hypnotique. Ces techniques, dites d’induction brève, présentent les mêmes caractéristiques que l’évènement traumatique, à l’exception bien sûr de l’effroi. La dissociation hypnotique permettrait de supprimer la dissociation provoquée par le trauma et par conséquent, la suppression de l’encodage des symptômes qui lui sont liés. Tout se passe comme si l’hypnose ramenait « la victime ou le/la survivant(e) », de l’état de conscience modifiée dans lequel le trauma l’a plongée et la maintient, à un état de conscience d’éveil, ce qui lui permet de se relier à nouveau au monde qui l’entoure.
Si certaines conditions sont réunies, la personne va être réexposée à son vécu lors de l’événement traumatique de manière progressive en état de transe hypnotique. Cela permettra de diminuer la réponse émotionnelle, somatique et cognitive de l’organisme. Enfin, l’hypnose permet de surmonter progressivement le trauma par un processus d’acceptation des émotions négatives liées à un (des) évènement(s) vécu comme une injustice.
L’EFT fait aux Etats-Unis l’objet d’études approfondies, notamment pour traiter les vétérans souffrant du TSPT. Elle a été également mise en œuvre pour aider et accompagner les populations à surmonter les effets traumatiques de plusieurs catastrophes (séisme de 2010 à Haïti, ouragan Katrina, tsunami de 2011 au Japon).
Lorsqu’on associe la connexion à des souvenirs ou émotions négatives à la stimulation répétées des points EFT, on envoie un message contradictoire au cerveau émotionnel dit le cerveau limbique (message d’alerte dans un premier temps puis de calme), ce qui va provoquer une désactivation des zones de la peur. On désactive la réponse de stress activée par la connexion au souvenir. Ainsi, la réaction émotionnelle associée au souvenir est déprogrammée. Le souvenir reste mais la charge émotionnelle associée à ce souvenir est éliminée. La force de cette technique est de permettre de prendre en compte le corps et l’esprit et ainsi les relier dans un équilibre libérateur d’énergie fluide et favoriser un apaisement.
La PNL est une approche de modélisation, de reproduction et de transformation du comportement qui inclut de nombreuses techniques thérapeutiques ; parmi celles-ci, on trouve des protocoles traitant le TSPT. La PNL trouve, entre-autre, ses sources dans les schémas de techniques thérapeutiques de Milton Erickson, Virginia Satir et Frits Perls. La PNL a cette capacité d’utiliser des techniques mixtes utilisant la double, voire la triple dissociation associée avec une transe hypnotique pour traiter le TSPT.
En conclusion, l’hypnose s’avère efficace en la combinant et en l’intégrant avec d’autres méthodes thérapeutiques afin de renforcer l’alliance thérapeutiques, de faciliter l’usage des techniques spécifiques et de maintenir dans le temps les progrès thérapeutiques.